Du constat à l’action : comment garantir un air de qualité dans un bâtiment

Du constat à l’action : comment garantir un air de qualité dans un bâtiment

Sabine Fauquez
Présidente du Pôle de compétence Air de Veolia et Présidente Directrice Générale d’OFIS

Frédéric Bouvier
Directeur du Pôle de compétence Air de Veolia

Du fait de son impact sanitaire majeur, la pollution de l’air est devenue au fil des années un sujet fortement médiatisé et la quasi-totalité des messages portant sur la qualité de l’air sont aujourd’hui alarmistes, voire fatalistes. Pour sortir d’une logique anxiogène et résoudre une grande partie de la problématique, il est nécessaire d’apporter des solutions fiables et durables avec un engagement de résultat, à l’instar de ce qui est réalisé dans le traitement des autres pollutions difficiles (celles de l’eau, des déchets dangereux, des sols…). Il en va de même pour la pollution de l’air à l’intérieur des bâtiments, qui est un enjeu majeur de santé publique puisque nous passons plus de 80 % de notre temps dans des espaces fermés. Cette volonté s’inscrit dans la logique d’« exposome* », qui oriente les politiques publiques afin de réduire l’exposition des personnes au quotidien et tout au long de leur vie. Elle répond à une demande sociétale forte, qui privilégie une logique de protection individuelle.

Pour Veolia, garantir un air de qualité dans un bâtiment exige une démarche reposant sur trois approches complémentaires. En premier lieu, il s’agit de poser un diagnostic et d’expliciter les phénomènes de pollution en identifiant la nature de cette pollution permanente et invisible et en évaluant son niveau. C’est le service « AIR Control ». Puis il faut traiter cette pollution en mettant en œuvre les techniques adaptées au mode de remédiation nécessaire selon le type de bâtiment. C’est le service « AIR Performance ». Enfin, et compte-tenu de l’impact des comportements individuels sur la qualité de l’air, il est essentiel d’associer les diff érentes parties prenantes pour obtenir des résultats pérennes. C’est le service « AIR Human ».

Établissements scolaires, immeubles de bureaux, hôpitaux et résidences de santé, centres commerciaux, hôtels… tous ces lieux de vie sont concernés et devront proposer un air de qualité à leurs occupants. De nouvelles solutions, qui s’appuient sur l’optimisation des installations de traitement de l’air issue du savoir faire développé pour les blocs opératoires ou les salles blanches ainsi que sur les nouvelles technologies de mesure en continu (permises par le développement de microcapteurs) sont maintenant disponibles. La généralisation de ces solutions s’appuiera sur un double levier. D’un côté, la recherche et développement pour mettre sur le marché des techniques encore plus innovantes couplant qualité de l’air et efficacité énergétique à un coût optimisé. De l’autre, un renforcement de la réglementation pour inciter à une obligation de résultats afin de garantir une bonne qualité de l’air, à l’image des décisions récentes de certains pays.

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* L’exposome est un terme nouveau qui désigne l’intégration de l’ensemble des expositions nocives environnementales, comportementales et professionnelles auquel est soumis un individu tout au long de son existence : ce concept d’exposome permet d’identifier et d’évaluer les risques potentiels pour la santé, pour mieux les prévenir sur le plan individuel et diminuer les dépenses sanitaires sur le plan collectif.