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Le Comité de prospective

Depuis 2001, le Comité de prospective accompagne l’Institut et oriente son développement. La réputation internationale de ses membres, les connaissances spécifiques qu’ils apportent, chacun dans son domaine – sciences humaines, économie, santé publique, sciences du climat – constituent une caution scientifique de haut niveau.

Le fonctionnement du Comité

Lors de ses réunions, le Comité de prospective interagit avec des experts sur des sujets de prospective. Ces échanges permettent à l’Institut de définir de futurs thèmes de recherches et de conférences, et d’enrichir ses axes de travail grâce à de nouveaux éclairages. C’est aussi l’occasion, pour les membres du Comité, de valider avec l’équipe les projets en cours.

Les membres du Comité de Prospective :

  • Harvey Fineberg
    Président de la Gordon and Betty Moore Foundation

    Harvey Fineberg est président de la Gordon and Betty Moore Foundation. Il a  été président de l’Institut de Médecine des États-Unis de 2002 à 2014, Principal de l’Université de Harvard de 1997 à 2000 après avoir été Doyen de la Faculté de Santé publique de Harvard pendant 13 ans. Il a aussi présidé la Société pour la prise de décision médicale (Society for Medical Decision Making) et a été conseiller auprès de l'Organisation mondiale de la Santé.

    Spécialiste des politiques de santé et de l’analyse décisionnelle, il a consacré de nombreuses recherches à l’évaluation des technologies médicales, des vaccins et au développement des innovations en matière de santé.

    Comme membre de l’Institut de médecine, il a dirigé de nombreuses études dans différents domaines (sida, technologies médicales et risques dans la société). Il a reçu de nombreux prix prestigieux, dont le Prix Frank A. Calderone en santé publique ; le Prix international Henry G. Friesen de recherche en santé ; la Médaille Smith Steven pour Lifetime Achievement en santé publique et la Médaille de Harvard.

  • Pierre-Marc Johnson
    Avocat international. Ancien Premier Ministre du Québec

    Juriste et médecin de formation, Pierre Marc Johnson s’est d’abord consacré à une carrière politique : de 1976 à 1987, il a été membre de l’assemblée nationale du Québec et a occupé de nombreuses fonctions ministérielles avant de devenir Premier ministre en 1985. Depuis 1987, date à laquelle il a quitté la politique, il  se distingue par son engagement dans les questions de politiques publiques liées au développement durable.

    Avocat-conseil au cabinet Lavery Avocats à  Montréal et administrateur de sociétés, il encadre des négociations et développe des partenariats commerciaux aux incidences internationales. Depuis 2009 il est négociateur en chef du gouvernement du Québec dans le projet d’Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne, et négociateur en chef du gouvernement du Québec dans le dossier du bois d’œuvre opposant le Canada et les États-Unis.

    Il a aussi participé à de nombreuses négociations internationales sur les questions d’environnement et de développement. Il a été successivement Rapporteur général à la conférence de Bergen (Norvège, 1991), Conseiller spécial du Secrétaire Général à la conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement (Rio, 1992), Président du groupe de travail et Médiateur sur les questions financières de la Conférence des Parties de la Convention Internationale pour combattre la désertification (UNCCD) (1993-1997), chargé de mission en Afrique pour l’Organisation des Nations Unies afin de mettre en œuvre les premières étapes de la Convention.

    Il a également été Président du Comité décennal d’évaluation de la commission nord-américaine de coopération environnementale (2003), Président du Comité sur la politique étrangère de la Table Ronde Nationale sur l’environnement et l’économie au Canada de 1990 à 1997, Conseiller expert pour diverses réunions préparatoires du G7 puis du G8 consacrées aux questions de développement durable et membre du Conseil de l’Union Mondiale de la Nature (UICN).

  • Philippe Kourilsky
    Directeur général honoraire de l’Institut Pasteur

    Philippe Kourilsky a fait la majeure partie de sa carrière au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) avant d’être nommé Professeur au Collège de France en 1998, où il a été titulaire de la chaire Immunologie moléculaire. Philippe Kourilsky a, de plus, été Directeur des recherches scientifiques de Pasteur-Mérieux et Connaught (1992-1995) et Directeur Général de l’Institut Pasteur (2000-2005). Il a présidé aussi le Réseau d’Immunologie à Singapour de 2006 à 2013.  En 2010, il fonde l'association RESOLIS.

    Philippe Kourislky a publié près de 400 articles dans des revues scientifiques internationales. Il a contribué au débat public sur les problèmes posés par les recherches dans les sciences de la vie, par de nombreux articles et interventions. Il a rédigé deux rapports pour le gouvernement, l’un sur le Principe de Précaution (1999) remis au Premier ministre, l’autre sur la problématique des maladies infectieuses dans les pays en développement (2006).

    Il est l’auteur de plusieurs livres pour le grand public dont Les Artisans de l'HéréditéLa Science en PartageDu bon usage du Principe de précautionLe temps de l’altruisme et Le manifeste de l’altruisme aux Éditions Odile Jacob. Il est membre de l'Institut (Académie des Sciences), de l'Academia Europea et de l’EMBO.

    Il a reçu plusieurs prix : Prix international d'Immunopathologie (1986), Prix Lacassagne du Collège de France (1990), Prix International de la recherche en sciences médicales (2000). Il est Docteur Honoris Causa de l'Université de La Sapienza (Rome) (2001), de L’Université du Québec (2005) et de l’Université de Londres (2013). Philipe Kourilsky est Commandeur dans l’Ordre national du Mérite et Commandeur de la Légion d'Honneur.

  • Amy Luers
    Directrice Sciences de la durabilité chez Microsoft

    Amy Luers est directrice Sciences de la durabilité chez Microsoft.

    Elle a plus de 25 ans d'expérience à la croisée de la science, de la technologie et de la politique. Ancienne directrice adjointe à la résilience climatique et l'information pour l'administration Obama à la Maison Blanche puis directrice principale de l'environnement chez Google, elle est aujourd'hui membre du Conseil américain des relations étrangères et a siégé au sein de différents comités du programme américain de recherche Global Change et des académies nationales des sciences. Amy Luers a commencé sa carrière dans le domaine de l'eau en milieu rural en Amérique latine en tant que co-fondatrice et première directrice exécutive de Agua Para La Vida (Eau pour la vie).  Elle a passé plusieurs années à diriger les travaux sur la sécurité de l'eau et du climat au Skoll Global Threats Fund. 

    Elle siège à plusieurs conseils consultatifs, notamment à la Carnegie Climate Governance Initiative, au comité de l'IEEE sur l'IA éthique pour une planète durable, à l'Observatoire international du Conseil national américain pour la science et l'environnement.

    Amy Luers est titulaire d'un doctorat en sciences de l'environnement et d'une maîtrise en études politiques internationales de l'université de Stanford, d'une licence et d'une maîtrise en ingénierie des systèmes environnementaux de l'université d'État de Humboldt et d'une licence en philosophie du Middlebury College. Elle a publié de nombreux articles et ouvrages sur la politique climatique, la vulnérabilité et la résilience des systèmes humains-environnementaux, le big data et l'ère numérique, et la communication scientifique.

    Elle a également dirigé Future Earth et l'initiative "Sustainability in the Digital Age".

  • Mamphela Ramphele
    Ancienne directrice générale de la Banque mondiale

    Mamphela Ramphele a été une étudiante militante, un médecin, une activiste de développement communautaire, un chercheur, une dirigeante d'université et une fonctionnaire internationale, et est maintenant une citoyenne active à la fois dans les secteurs public et privé.

    Après le soulèvement de Soweto en 1976, elle a été détenue sans procès, libéré après cinq mois et bientôt servi avec une ordonnance d'interdiction de l'apartheid.

    Elle a étudié la médecine à l'Université de Natal. Elle est titulaire d’un diplôme en hygiène tropicale, d’un diplôme en santé publique et d'un doctorat en anthropologie sociale, puis, a obtenu un degré de Comm B. Elle est devenue vice-chancelier de l'Université de Cape Town, puis l'une des quatre directeurs généraux de la Banque mondiale, basée à Washington DC.

    Elle est l'auteur de plusieurs livres et publications sur les questions socio-économiques en Afrique du Sud, et a reçu de nombreux prix nationaux et internationaux. Elle a servi comme président de Gold Fields, Cercle Capital Ventures (Pty) Limited et Agence de l'innovation de la technologie (TIA), et en tant que directeur de la Corporation Medi-Clinic Limited et Remgro Limited.

    Elle a fondé la Fondation Open Society pour l'Afrique du Sud et le Mouvement des citoyens. En janvier 2013, elle est devenue le chef de Agang SA, qui a remporté deux sièges aux élections nationales en mai 2014. Après les élections, elle s’est retirée des partis politiques pour revenir à son rôle de citoyen actif.

  • Marie-Laure Salles-Djelic
    Directrice de l’Institut de hautes études internationales et du développement, Présidente du Conseil Scientifique de l’IDDRI

    Marie-Laure Salles-Djelic est directrice de l’Institut de hautes études internationales et du développement depuis septembre 2020. Avant cela, elle était doyenne de l’Ecole du Management et de l’innovation de Sciences Po Paris, qu’elle a lancée en 2016. Elle a également été professeur à l’ESSEC Business School, où elle a occupé les postes de doyenne de la faculté et de doyenne associée du programme doctoral. 

    Marie-Laure Salles-Djelic possède un doctorat en sociologie de l’université de Harvard et une habilitation à diriger des recherches de l’université Dauphine à Paris. Avant de rejoindre Genève, elle était professeur au Centre de sociologie des organisations (CSO) de Sciences Po Paris. Ses travaux de recherche se concentrent sur les réseaux sociaux, la transformation du capitalisme, la responsabilité sociale des entreprises et la gouvernance économique transnationale dans le contexte de la mondialisation. Elle a publié de nombreux articles sur ces sujets dans des revues et ouvrages académiques de premier plan et a reçu plusieurs distinctions, dont le prestigieux Max Weber Award for Distinguished Scholarship de l’American Sociological Association en 2000. 

    Marie-Laure Salles-Djelic a été professeure invitée dans des institutions renommées aux Etats-Unis et en Europe. Elle détient un doctorat honoris causa de l’université de Stockholm et a été nommée chevalier de la Légion d’honneur par le gouvernement français en 2017. 

  • Philippe Aghion
    Économiste français, professeur au collège de France, à l’INSEAD et à la London School of Economics

    Philippe Aghion est un économiste français, professeur au Collège de France, à l'INSEAD et à la London School of Economics. Il est également membre de l'Econometric Society et de l'American Academy of Arts and Sciences. Ses recherches portent sur l'économie de l'innovation et de la croissance. 

    Avec Peter Howitt, il a été le pionnier de la théorie de la croissance dite schumpétérienne, qui est devenue un paradigme de premier plan pour analyser l'interaction entre la croissance, l'innovation, la structure du marché et la dynamique des entreprises. En 2001, Philippe Aghion a reçu le prix Yrjo Jahnsson du meilleur économiste européen de moins de 45 ans, en 2009 il a reçu le prix John Von Neumann, et en mars 2020 il a partagé le BBVA «Frontier of Knowledge Award » avec Peter Howitt pour avoir « développé une théorie de la croissance économique basée sur l'innovation qui émerge du processus de destruction créatrice ».

    En septembre 2023, Elisabeth Borne, alors Premier ministre français, annonce la création de la Commission Intelligence Artificielle, chargée d'éclairer les décisions du Gouvernement pour positionner la France comme leader face aux défis de l'Intelligence Artificielle. La Commission est co-présidée par Philippe Aghion et Anne Bouverot. Elle a remis au Président de la République un rapport structuré autour de 25 propositions visant à faire de la France un acteur majeur de la révolution technologique offerte par l'IA.

Les membres du Comité de prospective avec l’équipe de l’Institut Veolia en octobre 2023 :
Harvey V. Fineberg, Dinah Louda, Pierre-Marc Johnson, Mamphela Ramphele, Philippe Kourilsky, Lamia Meziane, Katialine Burgorgue, Jean-Pierre Tardieu, Nicolas Renard, Laurence Aureli.

 

Ancien membre du Comité de Prospective :

  • Amartya Sen
    Nous exprimons notre profonde gratitude envers Amartya Sen, Économiste, Prix Nobel 1998, professeur à Harvard, pour ses précieuses contributions et son engagement envers les travaux de l'Institut Veolia depuis sa création en 2001.

    Amartya Sen est titulaire de la Chaire Thomas W. Lamont à l’université de Harvard (USA) où il enseigne l’économie et la philosophie. Il a été, jusqu’en janvier 2004, directeur du Trinity College à Cambridge (UK). Précédemment, il a été professeur d'économie à l'Université Jadavpur de Calcutta, à la Delhi School of Economics, et à la London School of Economics, et le professeur Drummond d'économie politique à l'Université d'Oxford.

    Les recherches d’Amartya Sen embrassent des disciplines comme l’économie ou la philosophie et, plus précisément, l’étude de la théorie du choix social et l’approche économique du bien-être, les mécanismes fondamentaux de la pauvreté. Prix Nobel d’économie en 1998, il a également étudié l’économie du développement, la théorie de l’évaluation et la philosophie politique.

    Amartya Sen a présidé la Société d’Econométrie, l’Indian Economic Association, l’American Economic Association et l’International Economic Association. Il était auparavant président d'honneur d'OXFAM et est maintenant son conseiller honoraire.

    Ses livres ont été traduits en plus de trente langues, et notamment Choice of Techniques (1960), Growth Economics (1970), Collective Choice and Social Welfare (1970), Choice, Welfare and Measurement (1982), Commodities and Capabilities (1987), The Standard of Living (1987), Development as Freedom (1999), Identity and Violence: The Illusion of Destiny (2006), The Idea of Justice (2009), and (jointly with Jean Dreze) An Uncertain Glory: India and Its Contradictions (2013).

    Amartya Sen est lauréat de plusieurs prix nationaux et internationaux comme le Bharat Ratna (Inde); Commandeur de la Légion d'Honneur (France); la Médaille nationale des sciences humaines (USA); Ordem do Merito Cientifico (Brésil); Honorary Companion of Honour (Royaume-Uni); Aigle aztèque (Mexique); Médaille d'Edimbourg (Royaume-Uni); le Prix George Marshall (USA); la Médaille Eisenhauer (USA); et le Prix Nobel en Sciences économiques.