L’Observatoire de la qualité de l’air intérieur : un outil unique pour comprendre la pollution de l’air des lieux de vie

Corinne Mandin
Responsable de l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI) au sein de la Direction Santé Confort du Centre scientifi que et technique du bâtiment (CSTB, France)

Depuis une dizaine d’années, la qualité de l’air intérieur est devenue une composante majeure de la santé environnementale. En France, des campagnes nationales de mesure des polluants de l’air intérieur sont menées par l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur (OQAI), dans les logements, les écoles, les espaces de bureaux et les établissements sanitaires et médico-sociaux.

Après une présentation des polluants concernés et de leurs effets sur la santé, cet article résume les principaux résultats des campagnes nationales de l’OQAI dans trois types d’environnements : logements, salles de classe et bureaux. Un focus plus spécifique est réalisé sur les relations entre qualité de l’air intérieur et performances énergétiques. En effet, une amélioration de l’étanchéité à l’air de l’enveloppe du bâtiment pour réduire les déperditions d’énergie peut conduire à une réduction du renouvellement d’air et, corollairement, à une dégradation de la qualité de l’air intérieur. Si des travaux de recherche restent nécessaires pour améliorer les connaissances sur les substances présentes dans l’air des bâtiments et sur leurs effets sur la santé, il existe d’ores et déjà des bonnes pratiques et des outils à mettre en place pour améliorer la qualité de l’air intérieur de nos lieux de vie.