La mesure de la performance environnementale des villes

En 2050, plus de 80 % de la population mondiale vivra en milieu urbain. Pour affronter défis environnementaux posés par cette évolution, les villes, actrices incontournables du changement durable, devront réduire les niveaux de pollution et améliorer l’efficacité d’usage des ressources. Elles devront être capable de mesurer leur performance environnementale avec des outils fiables. Définir la ville durable, évaluer l’empreinte environnementale urbaine, construire des indicateurs de mesure pertinents…
C’est l’objet de cette étude sur la mesure de la performance environnementale urbaine réalisée par l’Institut à la demande du Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE).

 


  2011
  Monde
  Villes et services urbains

 


Des indicateurs pour évaluer les politiques environnementales

En 2011, après l’étude menée avec le Collège d’Europe, valorisée en 2010 au sein du groupe de travail Banque mondiale/ONU-Habitat/PNUE, l’Institut a poursuivit ses activités de réflexion sur les villes durables, à la demande du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), Division Technologie, Industrie et Economie (DTIE). En collaboration avec le PNUE, il s’est intéressé à la mesure de la performance environnementale des villes, grâce à l’élaboration d’indicateurs qui permettent d’évaluer les politiques environnementales mises en place.
 

Indicateurs globaux et indicateurs locaux

Grâce à cette étude, il est désormais possible de définir les impacts environnementaux globaux et locaux des villes à prendre en considération. Elle a ainsi attiré l’attention sur des secteurs primordiaux et pourtant peu ou mal pris en compte, comme la biodiversité (voir encadré). La recherche bibliographique a également fait le point sur les indicateurs et outils existants ou à définir pour opérer une évaluation rigoureuse. Les premiers résultats ont été présentés au Sommet de Gwangju (Corée du Sud) organisé par le PNUE et les villes de Gwangju et de San Francisco. 
 

« L’étude a permis d’identifier les secteurs à intégrer pour établir une mesure commune et a débouché sur un état des lieux des indicateurs existants ou manquants pour y parvenir. »

Les premiers résultats de l’étude ont été présentés à Gwangju, Corée du sud, fin 2011 lors du Sommet Green City, Better City et lors de la Conférence des Nations Unies sur le Développement durable Rio+20.

 

Sommet « Green City, Better City » de Gwangju (Corée du Sud)

Organisé par les villes de Gwangju, de San Francisco et le PNUE (Programme des Nations unies pour l’Environnement), le sommet de Gwangju a permis de présenter le travail de l’Institut sur la mesure de la performance environnementale des villes devant un panel international composé de Julian Castro, Maire, Ville de San Antonio (USA ), Adri Duivesteijn, Maire adjoint, Ville d’Almere (Pays-Bas), Kim Jung-In, Université Chung Ang (Corée du Sud), Patricia Mc Carney, Professeur et Directrice du Programme des Villes Globales, Université de Toronto (Canada), Bae Jeong Hwan, Professeur, Université Chonnam (Corée du Sud).

Comparaison entre enjeux globaux et indicateurs au niveau local

 

Au niveau global, les enjeux environnementaux peuvent être délimités en sept secteurs. Les trois premiers, en gras dans l'endadré gauche, sont jugés critiques. EN pratique, au niveau local, l'état de l'environnement est évalué avec une grille d'analyse portant sur les autres secteurs. In fine, les secteurs les plus important au niveau global (biodiversité et cycles de l'azote, du phosphore et du carbone) ne sont pas ou peu pris en compte aujourd'hui dans les méthodes d'évaluation de la performance urbaine.